« [
]
nous ne voyons pas quil soit jamais question damour
entre fiancés avant la comédie nouvelle. Comment,
dailleurs, un Athénien aurait-il pu séprendre
dune jeune fille que, dans la plupart des cas, il
navait jamais vue ? On sait que les Grecs du Ve et du IVe siècle
employaient en premier lieu le mot érôs (amour)
pour désigner le sentiment passionné qui unit léromène
et léraste, cest-à-dire ce que nous appelons
précisément l amour
grec [
]. »
Il
note plus loin, page 139 :
« La
cité grecque, même évoluée, telle lAthènes du siècle
de Périclès, reste un club
dhommes , un milieu masculin
clos interdit à lautre sexe, où
lattachement passionné dun homme (léraste)
et dun adolescent de douze à dix-huit ans (léromène)
peut être générateur de nobles sentiments de courage et
dhonneur. »