« Alors que les femmes mariées franchissent rarement le seuil de la porte extérieure de leur maison, c'est à peine si les jeunes filles, elles, paraissent dans la cour intérieure, car elles doivent vivre loin des regards, à l'écart même des membres masculins de leur propre famille. Rien ne correspond, dans l'Athènes du Ve siècle, à cet institut d'éducation pour jeunes filles de haute naissance que dirigeait la poétesse Sappho dans l'île de Lesbos au début du VIe siècle ; rien n'y correspond non plus aux exercices physiques des jeunes filles de Sparte, court vêtues et “ montrant leurs cuisses ” (phaïnomérides), qu'Euripide nous représente :

 

En dehors des maisons, avec les jeunes gens

Allant les jambes nues et la robe flottante. »