Sur le chemin de la gare, Éléonore m’a demandé des nouvelles de Ferrante alors que j’approche de la fin du deuxième volume : « Is it better ? » Je n’ai pas su quoi lui répondre ; mieux : je ne sais pas. Non. Il y a des rebondissements, des péripéties (quoique), une « accélération » (si tant est qu’un tel texte fait sur la longueur puisse s’accélérer), mais ce n’est pas mieux. Je lis avec plaisir, ai du mal à m’en détacher, mais rien ne me bouleverse. Elle m’a dit que c’était sans doute un texte pour les femmes et c’est vrai que pour l’instant elle n’a d’avis que de femmes, Laura, Elmira (elle s’y est mise aussi), Doris. Sans doute, oui : l’autrice l’est et les deux personnages principaux, principales, sont des femmes ; mais en lisant je ne pense pas au fait que je suis un homme et qu’il s’agit de femmes, et il y a tout de même beaucoup d’hommes qui ont au moins autant d’importance…

 

23 mars 2021