Je me suis remis à Ferrante, malgré moi : je m’étais juré que je ferais une pause après la scène de Nino qui tronche la femme de ménage (je ne m’y attendais pas et en l’occurrence il s’agit bien d’un rebondissement) et surtout parce qu’après toutes ces pages, plus de mille, en italien, je m’étais rendu compte que je peinais parfois à me concentrer, tant à cause de la langue qui n’est pas la mienne et me demande parfois trop d’efforts – les dialogues surtout – que de l’intérêt de la lecture faite de hauts et de bas : lire deux pages de banalités qui me poussent à le refermer pour tout à coup être de nouveau pris par un rebondissement qui tout à la fois me fait sourire (ça frise parfois le mélo) et me pousse à continuer. De quoi est donc fait ce texte-là ? J’ai posé la question à Éléonore : « Qu’est-ce qui t’a plu, pourquoi ça t’a plu ? Qu’est-ce que tu en penses, en définitive ? » Elle n’a pas su me répondre. « I don’t know. I think it’s tragic… » Tragique. Alors, je continue…

 

12 avril 2021