La première fois que j'ai entendu parler de Fante, c'est à Droit de réponse. C'est Polac lui-même qui en parlait, avec maints éloges. Et très souvent, il en a reparlé. Puis d'autres en ont parlé, puis quelques unes de mes connaissances m'en ont parlé. Bref, ça m'a alléché. Mais Fante était exclusivement édité chez Bourgois, en neuf. Tu comprendras que j'ai préféré, en cette période, attendre une occasion. Elle s'est présentée aux puces de Levin où, sur une couverture, trônait en réédition chez France-Loisirs, Bandini de John Fante... Je l'ai entamé, et presqu'achevé. Je suis assez déçu. Ce n'est pas mal, prenant et agréable, comme peuvent l'être toutes les chroniques d'enfance ; car c'en est une : émigrés italiens aux USA, pauvres, qui naviguent dans les affres du lendemain... À noter qu'il y a eu un film, à preuve la photo de la jaquette, et la mention qui dit : « photo du film de F. F. Coppola avec » etc. J'ai fait des recherches dans mes archives, ai eu un mal fou à le trouver. Et pour cause : il ne s'agit pas de Coppola, mais d'un obscur Belge appelé Derrudere. Comprenne qui peut...
21 août 1990 (dans une lettre à Marcel)