Son nom est venu dans la conversation au cours de la soirée avec Évrard et Nicolette. Éléonore en pense plutôt du bien, Évrard parle d’un style qui aurait été intéressant s’il ne virait pas au procédé. J’ai dit que je ne l’avais jamais lue, que pour moi elle était trop attachée à l'idée d’une littérature médiatique bien pensante, celle des prix, en particulier, mais que je ne refuserais pas un jour d’y jeter un œil. J’en ai prélevé un de la bibliothèque d’Éléonore, l’ai lu dans la soirée. Histoire du père, de la famille, qui me fait me demander une fois de plus où est l’intérêt de tout cela : qu’est-ce que la littérature peut-elle en retirer ? Qu’est-ce que moi, je peux en retirer sinon l’impression d’une vanité ? Histoire du père après son décès. Et puis ?... Le style n’est pas inintéressant, en effet : concision, écriture plate, blanche. Mais au service de quoi, de qui ? De qui, sinon d’elle-même qui aurait pu tout aussi bien laisser cet écrit consigné pour la famille, ou pour elle-même ?...

 

19 août 2000