Je me trouve dans la salle à manger, au milieu d'une éclaircie après beaucoup de pluie. Dans le couloir résonnent les voix de Wilhelm et de son frère. Je viens de la cuisine où j’ai achevé Les grandes blondes tandis que Clémentine préparait la ratatouille. Je cherchais un bon siège pour lire, et ce sont les fauteuils en osier de la cuisine qui me conviennent le mieux. J’ai hésité à m’y installer – à tout moment quelqu’un pouvait apparaître (mais en même temps, ce texte ne requiert pas trop d’attention, et on pourrait presque le considérer comme un livre de vacances) – et ce n’est qu’une fois assis qu’il m’est venu à l’esprit que j'aurais pu le transporter dans une autre pièce, il y en a suffisamment ici. Mais j’y étais bien, Clémentine ne me dérangeait pas, au contraire, je n’ai plus bougé…

« Alors, c'est bien ? » « C’est un peu tarte », lui ai-je dit. J’étais à trois pages de la fin et mon avis n’a pas changé une fois arrivé à son terme. Tarte convient-il ? En vérité, je ne sais quel est le qualificatif qui lui convient le mieux, mais il est un fait que je pourrais résumer en disant qu’il ne s’embête pas trop : un poil de ci, un poil de là, un rien de Saramago par endroits, un zeste de fantastique qui tire vers la farce ou le grand guignol, et voilà. En définitive, je ne sais pas ce que ça dit, ce que ça veut…

 

9 août 2011