« [...] Inferno est
aussi le roman d'un “ initiation ”. Lorsqu'il entreprend
d'écrire un livre où il relatait les épreuves qu'il venait de traverser,
Strindberg ne se contenta pas d'y retranscrire les notes et les pages de son
Journal, tant elles lui paraissaient peu authentiques et peu expressives.
Il dut faire un choix, réinterpréter, imaginer même, de sorte qu'Inferno, de simple document, se métamorphosa en une
véritable œuvre d'art, infiniment plus authentique et plus
“ vraie ” que si Strindberg s'en était tenu à la simple
relation des faits. Lorsqu'il se lançait dans la création littéraire, comme
lorsqu'il manipulait ses produits de laboratoire, Strindberg se voulait avant
tout alchimiste, et non chimiste. »