La nuit dernière, après une rencontre époustouflante avec Emma, j’ai achevé Eco. Qu’en dire ? Je me suis aperçu au fil de la lecture qu’en vérité ce qui m'y tenait attaché, c’était surtout l’italien. Pour le reste, je ne saisis pas bien son propos. Une tranche d’histoire, de Garibaldi à Dreyfus, un complot de Juifs dans le but de conquérir le monde, des espions, des agents doubles, des messes noires, les Francs-maçons, un faussaire en écriture, avec pour ciment l’antisémitisme. Une journaliste italienne s’était demandée jusqu’où il ne s’agissait pas celui de l’auteur. Il avait ri. Ce n’est pas celui de l’auteur, ça me paraît assuré (autrement, il n’aurait pas écrit un tel livre, ou ne l’aurait pas écrit de la même façon, et pourquoi faire, au bout du compte ?), mais c’est vrai qu’il y a souvent une insistance qui pourrait paraître suspecte. Ou alors il s’agirait d’un traité sur l’antisémitisme, en particulier durant la seconde moitié du XIXe siècle, déguisé en roman. Tout ce qui figure dans ce texte est vrai, dit-il en postface, et tous les personnages sont réels, à l’exception du narrateur, le maître en fausses écritures (dont le bordereau, sic dans le texte, qui a envoyé Dreyfus au bagne). S’agit-il donc d’un roman historique ? (J’ai oublié de dire qu’il était illustré de gravures d’époque, chacune d’elles, à la manière de l’époque, accompagnée d’un extrait du texte...)

 

29 décembre 2010