
J’ai finalement entamé Dubuffet où je lis le titre du catalogue de la
première expo d’art brut à Paris : « L’art brut préféré
aux arts culturels ». Outre le fait qu’à mon sens l’art brut ne
soit pas de l’art, il me semble étrange que l’on puisse appliquer
audit art les même formes qu’aux arts culturels, c’est-à-dire
l’exposition et le catalogue. Ainsi l’art brut devient de
l’art culturel, paradoxe qui rejoint celui de l’homme cultivé qui a
soif d’inculture. Voir ce qu’en dit Gombrowicz à la
page 16… C’est dénaturer le
« travail » des « artistes » d’ « art » brut que de le sortir de son
contexte et de le montrer (exhiber) ; il ne faut pas le montrer ; il
faut qu’il soit vu par hasard, il faut le concours de circonstances entre
un futur (et éventuel) observateur et l’œuvre (dont l’auteur
n’a que faire d’un observateur). Qu’est-ce que Breton et
consorts veulent prouver en les mettant dans des musées ? Démarche typique
et déplorable (mais ô combien attendue) d’intellectuels qui, je le
crains, n’ont rien compris (voir Breton et ses « visions »
politiques)…