Je viens de le lire à la terrasse du jardin (secoué par le vent qui ne cesse décidément pas). Je ne sais pas (et ne comprends pas) pourquoi j’ai qualifié ce texte de « quelconque » lors de la première lecture – et je pense, par la même occasion, savoir ce que sont les numéros de téléphone sur le marque-pages : 1995, c’était l’époque Valérie, et il pourrait s’agir des numéros qui m’avaient permis de la joindre dans le sud où elle se trouvait pour un stage de contrebasse, ou plutôt que « joindre », je devrais dire « retrouver » puisque je ne savais rien de l’endroit où elle était ; cela expliquerait peut-être aussi pourquoi j’avais trouvé ce texte quelconque : mes pensées étaient ailleurs et je me rappelle que j’avais été dans un état de tension inexprimable : elle est dans le sud, mais où ? il faut absolument que je lui parle et la rejoigne)… Quoi qu’il en soit, aujourd’hui je dis que c’est une très belle histoire… Curiosité, je l’ai dit, cet exemplaire est en très mauvais état (et je suis très étonné de l’avoir acheté). Le dos est fortement plissé, mais surtout il est cassé (rompu ?) à l’intérieur et un paquet d’une vingtaine de pages s’est détaché. Mieux : au sommaire figure un texte de Perruchot consacré à Van Gogh, Van Gogh avant d’être peintre. Ce nom me dit quelque chose, Perruchot, et j’ai voulu jeter un œil à ce texte. Il figure entre Le navire des morts d’un certain Paço d’Arcos et La volonté de venger Mussat d’un non moins certain Guy Le Rumeur. Eh bien, entre ces deux textes, il n’y a rien : le cahier entre la page 136 et la page 185 a disparu (ou il n’y a jamais été, je veux dire que je l’aurais acheté tel quel – sans m’en rendre compte ? ou en m’en fichant ?)… J’attendais (subodorais) une olivette, elle est apparue à la page 64 (et je ne l’aurais pas relevée ? – mais mes pensées n’étaient plus à elle et c’est peut-être à cette époque que j’avais décidé de cesser de tenir son carnet des olivettes)…