Terminé. Comme prévu, très intéressant, plein de petites choses, glanées, à droite à gauche, notamment Delphine Seyrig et Michael Lonsdale ; et Marguerite également, dont tout le monde dit beaucoup de bien, sincèrement, je pense, ça se sent... Le tout tourne beaucoup autour des femmes, du féminisme – 1974, c'est l'époque –, du fait de l'intervieweuse qui met sans cesse la question sur le tapis : ça ne vous fait pas drôle de voir un metteur en scène femme ? Et le reste à l'avenant. C'est souvent agaçant, d'autant que tout le monde semble bien se foutre de ça. Mais c'est très bien. Dommage que la fin gâche un peu, car les dix dernières pages ont été volées par l'auteur, l'intervieweuse, qui répugnait à se cantonner simplement à son rôle d'intervieweuse et a cru bon d'y aller de son petit laïus sur le cinéma, bizarrerie qui se voudrait poétique, sous forme d'apostrophe directe au cinéma lui-même. Du genre : « Film, c'est à toi que je parle, film, méfie-toi » etc. C'est ringard et idiot à souhait. Qu'elle soit militante de gauche et ait un gros bouton sur le nez ne m'étonnerait pas le moins du monde...
17 novembre 1990 (dans une lettre à Marcel)