Nouvelle méthode de lecture. Le rayon à vingt-cinq centimes chez Pêle-Mêle (le
purgatoire, la dernière ligne avant la poubelle) était très maigre et j’en avais
à peine tiré une dizaine de livres. Pour compenser, ou me consoler, je me suis
rabattu sur celui des un euro pour ma propre consommation et, éventuellement, la
vente. J’en ai tiré une demi-douzaine, choisis, si j’excepte quelques noms que
je connaissais, au hasard – hasard tout de même dirigé et contrôlé puisque je me
suis fié à la facture et à l’encombrement : privilégier les « jolis », et les
fins contre les gros. Je m’aperçois que je lis peu ces temps-ci, je m’en sens
coupable et pour combattre cette culpabilité et retrouver le droit chemin, j’ai
eu l’idée d’appliquer à nouveau la méthode de lecture en parallèle, mais cette
fois appliquée à plus de deux livres et sans qu’il y ait de lien entre eux
(quels étaient les deux de l’expérience précédente ? il s’agissait de deux
femmes, le premier avait le Japon comme décor, le second était de Michèle Lesbre).
En l’occurrence, ils sont au nombre de huit : six du rayon un euro, deux autres
du rayon vingt-cinq centimes – je peux en ajouter un neuvième qui se trouve sur
mon bureau depuis plusieurs jours, La Belgique va-t-elle disparaître ? Je
poserais donc la pile des neuf à côté de moi, lirais quelques pages du premier
avant de lire quelques pages du suivant, ainsi de suite jusqu’au dernier avant
de revenir au premier. C’est ce que j’ai fait hier soir au salon avant de monter
dans mon bureau. Certains d’entre eux me tomberont des mains au bout de quelque
temps, lesquels ?... En fait partie Ecchymoses et cætera de Patrice
Delbourg, Sosthène l’avait trouvé chez Pêle-Mêle et me l’avait offert. J’avais
lu la première page à la terrasse de chez Moeder tandis qu’il était aux
toilettes ; ton et construction (le premier créé par la seconde), rien de neuf ;
restent les mots, et que disent-ils ? Les quelques pages que j’ai lues ce matin,
la suite et fin de « Toboggans » ne m’éclairent pas pour l’instant…
3 février 2020