J'ai reçu un courrier inattendu de René
Clémenti-Bilinsky qui n'est autre que l'auteur de l'article « Les costumes de Boris Bilinsky pour
Casanova » paru dans ce même Bulletin des Casanovistes. Il me remercie d'avoir
mentionné son
article sur le site, mais me reproche – à juste titre – d'avoir quelque peu
falsifié, ou du moins mal interprété, ses propos. En effet, il ne dit pas
« qu'il est dommage » etc., mais : « On ne doit pas s'étonner de l'importance
accordée au travail sur les couleurs alors qu'il s'agit de cinéma en
noir et blanc. » Suit l'explication de Bilinsky lui-même : « [...] puisque [le costume] se trouve reproduit
en blanc et noir sur l'écran, il est évident que sa réalisation est conditionnée
par les propriétés photogéniques d'une certaine gamme de matériaux. [...]
L'emploi de la pellicule panchromatique oblige le décorateur à étudier plus
exactement les couleurs. Il doit savoir par exemple que le rouge qui devient
noir sur la pellicule orthochromatique devient gris sur la panchromatique [...]. » Je ne m'explique pas cette déformation de ma
part ; peut-être ai-je simplement lu ce que je voulais voir écrit,
c'est-à-dire,
effectivement, un regret (quoique ça ne soit pas à proprement parler un regret)
que l'on n'ait pu voir les couleurs des costumes tels qu'ils ont été conçus.
D'un autre côté, une partie du film est colorisé. Cette colorisation passe pour
être d'époque. Mais l'est-elle en réalité ? Et la chose étant, quel est le
rapport entre elle et Bilinsky ?... Il me signale en outre l'erreur commise à
l'endroit du nom de Bilinsky (donc du sien puisque de toute évidence il lui
est apparenté), précédemment orthographié avec un « i », faute
impardonnable si je considère mes origines (peut-être, inconsciemment, est-ce un
ressentiment séculaire qui m’a contraint à le poloniser)... Un second courrier de sa part mentionne
l'adresse d'un site où les costumes sont
visibles... * L'auteur déplore en outre, dans son article,
que le nom de Bilinsky soit oublié, sorti à la fois des mémoires et des manuels
spécialisés qui ne le mentionnent que rarement. J'ai fait une vérification dans
mes archives personnelles : deux mentions réduites au minimum dans l'Histoire
Générale du cinéma de Sadoul ; une reproduction de l'affiche de Feu
Mathias Pascal de Lherbier dans le supplément cinéma du Beaux-Arts Magazine
de mars 1995. C'est tout... L'auteur recherche tout
renseignement
à son sujet...
29 mai 2001