J’étais sous le casque, en plein travail de transcription, un peu sur les nerfs. Armel est entré – sans frapper, comme il le fait souvent, il faudra que je le lui dise – pour me demander d’imprimer des documents. Il travaille à son bac français, a passé le plus gros de son séjour ici à « apprendre » des textes. L’un d’eux, parmi Madame de La Fayette, Zweig et Marivaux, était un extrait d’Au bout de la nuit. Lorsque je suis descendu lui remettre les imprimés, je lui ai demandé si on lui avait dit qui était Céline. Annabelle était avec lui. Ils ont tous deux secoué la tête et je leur ai brossé une biographie de la crapule, ils n’en revenaient pas – et, pour une fois, je me suis très bien débrouillé…

 

23 avril 2022