Quelques livres à emballer, apéritif, repas, Bach (je commence à jouer par cœur la 846 – quel beau titre), télé, des bribes de droite à gauche (« zapper », je sais, mais ça ne me plaît pas), puis j’ai retrouvé Castaneda avec un plaisir inchangé. Je n’ai pas parlé de ma découverte d’hier : en feuilletant l’exemplaire, je me suis aperçu qu’une bande avait été découpée dans le texte de la dernière page, la 268. Ça a été fait à l’aide d’une paire de ciseaux et elle est de la largeur d’un paragraphe, six lignes précisément. Mais ce ne sont pas les six dernières lignes ; il reste la phrase finale : « “You indulge too much”, he said softly. » « “ Tu te laisses trop aller ”, dit-il. » Quelles sont ces six lignes ? Il manque aussi six lignes à la p. 267, bien sûr, mais ce sont celles de la page 268 qui sont importantes, qui, en tout état de cause, l’ont suffisamment été pour le lecteur précédent (ou la lectrice comme le souligne Emerald dans le mot que je viens de recevoir – je lui ai évidemment fait part de ma découverte, photos à l’appui) pour qu’il les découpe ? (Ce qui est amusant, et troublant, c’est qu’en plaquant la p. 268 sur la 266, un paragraphe de six lignes de cette dernière entrent parfaitement dans le cadre de la découpe sans rupture de phrase ; qu’on ne me dise pas qu’il ne s’agit pas d’un signe...) J’ai trouvé sur le réseau le texte intégral de la traduction, je trouverai bien le texte original pour prendre connaissance de ces six lignes (lorsque j’y serai parvenu).

 

22 août 2017