Je suis passé rue du Trou à la recherche de bouquinistes qui n’y sont plus, et de là, en pensant à ma gencive endolorie qui nécessitait un bain de bouche, je me suis dirigé vers la Pharmacie des Chiens cagneux, celle où durant plus d’un an je suis entré pour aller m’enfermer avec le petit Julien dans l’arrière-boutique pour tenter de lui inculquer quelques rudiments de piano. Mais je risquais de tomber sur le pharmacien ou pire, la pharmacienne (bavarde). Alors, j’ai renoncé et pris la rue du Lézard où se tient désormais la librairie Gard (mais sont-ce les mêmes ? est-ce un fils, un cousin ?). Des bacs à l’extérieur j’ai prélevé quatre livres dont un numéro des Cahiers des saisons, février-mars 1957 (le nom de Butor y apparaît) et un ouvrage anglais consacré à l’amitié entre Henry James et Edith Wharton – je l’ai proposé à Éléonore en espérant qu'elle ne l'inclue pas dans son stock de livres à vendre.
27 octobre 2004