Tout est dit dans le titre, il s'agit bien d'un comique cosmique, c'est-à-dire l'univers et sa création par l'humour, une manière fantaisiste et spirituelle de voir la naissance du monde, racontée en douze textes par un drôle de type « vieux comme le monde » (sic quatrième de couverture). C'est fin, intelligent, astucieux, parfois drôle... le seul ennui, c'est que cette approche de la physique, de la métaphysique, et pourrait-on dire de l'homme en général, je l'ai déjà rencontrée à maintes reprises, aussi bien en science-fiction qu'ailleurs. Moi-même, il y a des lustres (mais en nettement moins élaboré, je le reconnais), ai commis ce genre de textes (heureusement disparus ou oubliés). Ça m'a assez vite lassé, d'en écrire (ce n'était qu'un divertissement), puis d'en lire. Depuis je n'y accorde qu'un regard à distance. C'est ce que j'ai fait pour ce texte qui, malgré tout, reste dans le ton Calvino, ton que je lui préfère ailleurs.
13 avril 1990