Fin de Moltiplicità qui est sans conteste la plus intéressante, et la plus riche d’enseignements, du moins pour moi, même si je n’y apprends rien de particulier (un peu contradictoire, n’est-ce pas ?). Flaubert, Proust, Queneau, Perec, Joyce. De la multiplicité, de l’éclatement, de la réunion d’un tout pour faire un tout (?), un texte à la dimension du monde, qui contiendrait en lui le monde. J’en arrive à la sixième et dernière qui, ici, offre une particularité. Il se trouve qu’une anomalie à la fabrication du livre a fait se plier, en une structure compliquée et savante, les pages 137 et 138, puis 143 et 144, l’un des morceaux des deux dernières se trouvant attaché aux premières, c'est-à-dire au feuillet (on dirait une paperole de Marcel). Les pages 137 et 138 sont parfaitement lisibles, mais pour lire les pages 143 et 144, il faudrait déplier le triangle selon lequel est plié le feuillet concerné, attaché à une pointe à la reliure et qu’il est impossible de déplier, et donc de lire, sans détacher la pointe. Que faire ? La réponse est évidemment : rien, sauf s’en remettre à ce hasard et donc à cette contrainte. Mais ne vais-je pas être tenté de le faire malgré tout ? (Un groupe un peu bruyant se distingue derrière moi, bon moyen de tester mes capacités de concentration, notamment dans une autre langue.)

 

7 septembre 2005