À côté de moi, sur le bureau, L’illustre
servante que j’ai entamé hier dans le grand « hall » de Holiday
Inn alors qu’Éléonore nageait dans la piscine en face, je ne veux pas dire
en face de l’hôtel, mais en face de moi, en contrebas du hall, c’est-à-dire
à ras de terre puisque le hall, du moins cette partie où je me trouvais, était
elle au premier étage. Tout au long de ce très vaste espace qui dessert les
chambres, les diverses salles, le bar, la piscine, le court, la salle de
gymnastique, le jardin d’hiver, se trouvent, soigneusement disposées, des
tables et des chaises, des chaises-longues, le tout agrémenté de cendriers et
de plantes, mobilier de jardin dit à la mode scandinave. C’est à
l’une de ces tables que j’étais assis après avoir parlé avec Betty
dans la chambre et alors qu’Éléonore se baignait déjà avec David et les
enfants, et avant de l’accompagner (Betty) jusqu’à la réception
pour régler. Elle était retournée à sa chambre, je suis allé m’installer
à cette place, sous un ciel de verre et entre deux murs de baies vitrées, sur
une chaise de jardin et dans le silence de cette vastitude (juste une musique
de fond très discrète et les quelques passages feutrés de clients et de femmes
d’entretien) qui fait davantage songer à une maison de repos qu’à
un hôtel. C’est impressionnant.