Nous avons passé la fin de l’après-midi en
Belgique, à Herseaux plus précisément, où nous étions partis à la recherche du
chocolatier dont j’ai relevé le nom dans Les meilleurs chocolats.
Le livre se trouve à mon bureau et je n’avais pas retenu le nom ;
mais j’avais l’adresse : chaussée d’Estampuis à
Herseaux, Belgique. La difficulté avec les villes frontalières, depuis la
disparition des douanes, c’est de déterminer avec précision
l’endroit où s’achève un pays et où commence l’autre.
C’est-à-dire de déterminer à quel endroit une route qui traverse la
frontière change de nom. C’est le cas à Herseaux où la route principale
qui relie les deux pays se nomme route de Menen en France et chaussée
d’Estampuis en Belgique. Je me suis un peu perdu, ai été un peu désorienté
par une boutique de chocolats voyante portant le nom de Pierre Alain qui,
durant un moment, m’a fait douter. Puis nous nous sommes arrêtés dans un
dépôt-vente tout proche où j’ai interrogé le gérant. « Monsieur
Marlier, oui, je le connais, » ou pour le moins l’a connu
puisqu’il a quitté sa boutique, sise à quelques pas de là, pour une
destination inconnue. « Peut-être à Tournai, je sais qu’il est de la
région. » C’est ainsi que nous apprenons qu’il, le chocolatier,
est le fils de l’auteur des célèbres Martine. Nous rebroussons
chemin.
6 avril 2002