Retour par Lille où nous déposons Joséphine et John. Nous nous retrouvons seuls à la maison, il est près de 20 h 00. Fatigués. J’entre mes livres dans ma boutique, rejoins Susan au salon qui lit. J’y termine Henriette de Tourville qui est tout de même un très curieux texte. Qu’au départ, j’ai cru coquin, voire salace ; qui en fait est une sorte de récit mi-fantastique mi-science-fiction à l’allure de conte, de fable. Les parties de foutre sont ponctuelles, ne sont qu’un petit piment ajouté à la salade. N’eût été le style, on aurait pu penser à Mandiargues ou Klossowski. C’est un certain Pierre Charmoz qui écrit cela, aujourd’hui, 1986, qui dit retranscrire, tout en restant sceptique et dubitatif, un manuscrit mystérieusement retrouvé par deux jeunes filles au regard d’éternité qui seraient venues le lui remettre. Jeu entre fiction et réalité. Il ne s’en sort pas trop mal, ce qui justifie l’entrée de ce livre dans ma bibliothèque. Place à la saisie, à présent.