Michela est enseignante, nous sommes dans une classe. Elle
appelle un élève du dernier rang qui se lève et « sort des rangées de
tables et se place à côté de la chaire. » En toute logique, on suppose que
le garçon s’approche d’elle qui, selon toute vraisemblance, doit se
trouver elle-même près de la chaire. Lorsqu’elle en a fini avec lui, elle
dit : « Reviens à ta place. » À ce
moment-là, je m’étonne, car ou il se trouve près d’elle et il retourne
à sa place puisqu’il va s’éloigner d’elle, ou alors elle ne
se trouve pas du tout à côté de la chaire, mais à un autre point de la classe,
selon toute logique, près du dernier rang, c’est-à-dire qu’elle est
près de lui, qu’il se lève, se dirige vers la chaire placée à un endroit
éloigné d’eux d’où il va revenir pour regagner sa place.
C’est ce que je pense jusqu’à ce que je lise, deux lignes plus
bas : « Turato obéit, tourne
le dos, et reviens à sa place. » Il était donc bien près
d’elle et a dû s’éloigner pour retourner à sa place.
Il y a de nombreuses aberrations et
bévues de ce genre dans la traduction (confusion, en l’occurrence, avec
« tornare » qui signifie
« revenir » et « retourner »)…