
J'ai monté La Monadologie et les Petite
Illustration dans mon bureau. Ne restait plus que le Jourdain, que
je continuerai à feuilleter, et le Chalais. Qu'en faire ? Je ne me voyais
pas le rendre à ma mère en lui disant : « Je n'ai pas
vraiment le temps de le lire. » Ou en lui mentant : « Oui,
oui, c'est pas mal. » Je ne me voyais pas non plus le lire. Les
souvenirs que j'avais de François Chalais étaient liés à la télé et à
l'originalité, la particularité dont on le nimbait à l'époque de ces célèbres
interviews et chroniques ; comme tout un chacun, je succombais à son
charme, à ce point que j'en étais même arrivé à l'imiter, je veux dire :
imitation de sa voix, de son timbre et de sa diction qui étaient
caractéristiques. Mais j'étais enfant, et depuis je suis passé à autre chose
qui me faisait repousser sans cesse la lecture de ce livre-ci –
que, du reste, je n'avais pas du tout l'intention de lire...