Éléonore est rentrée d’Angleterre le coffre plein, comme d’habitude, de livres, de nourriture. Je lui ai trouvé une mine particulièrement resplendissante, comme si elle avait eu quinze ans de moins. Est-ce l’air de la mer ou ces quinze jours de séparation – une année par jour ? (Et si elle partait quarante-cinq jours ?) Bises, sourires ; sans effusions, ni débordements. Je l’ai aidée à décharger. Elle dit qu’elle est fatiguée, a passé ces quinze jours dans l’appartement à travailler à ses multiples traductions. Elle m’a offert trois livres dont The Marriage of Cadmus and Harmony de Roberto Calasso (dont j’ignore tout), une bouteille de Tina Maria de la part de sa mère, une chemise sans col (ce que je déteste) qui heureusement est trop petite…

 

29 juillet 2003