« Une chose qui m'a plu à
l'opéra français fut l'obéissance du changement de décoration
au son du sifflet. Le début aussi de l'orchestre au coup
d'archet ; mais l'auteur de la musique avec un sceptre à la main
qui se donnait un violent mouvement à droite et à gauche, comme
s'il avait dû faire agir tous les instruments par des ressort,
m'a choqué. Ce qui me fit aussi plaisir fut le silence de tous
les spectateurs. En Italie on est à juste titre scandalisé de
l'insolent bruit qu'on y fait quand on chante,
et il faut rire après quand on remarque le silence qu'on observe
quand on exécute un ballet. »
Cela me fait penser à cette remarque relevée dans l'une des
biographies de Puccini au sujet de la désertion de l'opéra par
la noblesse au cours du XIXe siècle, remplacée par un public plus humble, lorsque
l'éclairage au gaz s'est substitué à la chandelle :
désormais on éteignait durant la représentation et dès lors,
elle, qui ne venait uniquement que pour paraître, n'était plus
vue...