« Dînant tête à tête avec Mme d’Urfé, je lui ai demandé si elle connaissait un moyen sûr d’avorter. Elle me répondit que l’Aroph de Paracelse était immanquable et point du tout difficile, et me voyant curieux, elle alla chercher un manuscrit qu’elle mit entre mes mains. Il s’agissait de faire un onguent dont les ingrédients étaient du safran en poudre, de la myrrhe et plusieurs autres et le véhicule, du miel. La femme qui aspirait à vider sa matrice, devait mettre une portion de cet opiat au bout d’un suffisant cylindre, l’introduire dans le vagin agitant cette partie de chair ronde qui est l’endroit le plus élevé de son cela. Le cylindre devait en même temps agiter le canal touchant la porte fermée de la petite maison où se trouvait le petit ennemi qu’on voulait faire sortir. Ce manège répliqué trois ou quatre fois par jour six à sept jours de suite affaiblissait tellement la petite porte, qu’à la fin elle s’ouvrait et le fœtus tombait dehors. »