64 Marcellus vivant et mort, voir Proust et la mort de Bergotte (?) dans La Prisonnière

« Lorsqu’on s’adresse à ce jeune homme pour lui dire : “ Toi ? tu seras Marcellus ” (Tu Marcellus eris), alors que les lecteurs savent qu’il est mort, j’y vois toute la dimension virtuelle, toute la potentialité de celui qui aurait pu être quelqu’un d’inoubliable, peut-être le sauveur providentiel que l’on attendait, et qui n’aura été que Marcellus, un jeune mort. »

Je ne sais plus pourquoi j’ai fait le rapprochement avec Bergotte et ce qu’en dit Proust à ce moment-là (je devrais peut-être m’habituer à développer un peu mes notes au moment de leur rédaction) et je ne me rappelle pas pourquoi je l’ai fait suivre d’un point d’interrogation.

 

66 de + en + vieux

« Nous vivons de plus en plus vieux […]. »

Non, ça ne veut rien dire, ou pas la même chose : nous vivons de plus en plus longtemps ou nous atteignons un âge de plus en plus avancé, ou notre espérance de vie ne fait qu’augmenter.

 

67 disparition du présent ? puis, p. 68

« Ce qui me frappe, c’est la complète disparition du présent. »

Mais il n’y a que du présent.

« Si notre mémoire est courte, alors, effectivement, c’est ce proche passé qui presse le présent et le pousse, le bouscule vers un futur qui a pris la forme d’un immense point d’interrogation. Peut-être déjà d’exclamation. Où est passé le présent ? »

La mémoire n’a pas de longueur, le présent est ici, tout le temps. Il est tout le temps.

 

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