« Gesù, gli arancini di Adelina […] Adelina ci metteva due jornate sane sane a pripararli. Ne sapeva, a memoria, la ricetta. Il giorno avanti si fa un aggrassato di vitellone e di maiale in parti guali che deve còciri a foco lentissimo per ore e ore con cipolla, pummadoro, sedano, prezzemolo e basilico. Il giorno appresso si pripara un risotto, quelle che chiamano alla milanìsa (senza zaffirano, per carità !), lo si versa a una tavola, ci si impastano le ova e lo si fa rifriddàre. Intanto si còcino i pisellini, si fa una besciamella, si riducono a pezzettini ‘na poco di fette di salame et si fa tutta una composta con la carne aggrassata, triturata a mano con la mezzaluna (nenti frullatore, pi carità di Dio !). Il suco della carne s’ammisca col risotto. A questo punto si piglia tanticchia di risotto, s’assistema nel palmo d’una mano fatta a conca, ce si mette dentro quanto un cucchiaio di composta e si copre con dell’altro riso a formare una bella palla. Ogni palla la si fa rotolare nella farina, poi si passa nel bianco d’ovo e nel pane grattato. Dopo, tutti gli arancini s’infilano in una padeddra d’oglio bollente et si fanno friggere fino a quando pigliano un colore d’oro vecchio. Si lasciano scolare sulla carta. E alla fine, ringrazzianu u Signiruzzu, si mangiano ! »
Sous réserves d'une bonne compréhension de certaines formes qui doivent être du sicilien...
« Doux Jésus, les arancini d'Adelina ! [...]. Adelina passait deux jours sane sane à les préparer. Elle en savait la recette par cœur. La veille, on fait un dégraissé de veau et de porc en quantité égale qu'on doit cuire à feu très doux pendant des heures et des heures avec de l'oignon, de la tomate, du cèleri, du persil et du basilic. Le lendemain, on prépare un risotto, celui qu'on appelle à la milanaise (sans safran, s'il vous plaît !), on le verse sur une planche, on le mélange avec des œufs et on laisse refroidir. Pendant ce temps, on met à cuire des petits pois, on fait une béchamel, on réduit en petits morceaux avec quelques tranches de saucisson et on fait une compote avec la viande dégraissée, broyée à la main avec un hachoir (pas de fouet, par pitié !). Le jus de la viande se mélange avec le risotto. À ce stade, on prend une certaine quantité de risotto, on la place dans la paume de la main formée en conque, on y met l'équivalent d'une cuillère de compote et on couvre avec une autre part de riz pour former une belle boule. On fait rouler chaque boule dans la farine, puis on la passe dans du blanc d'œuf et du pain râpé. Ensuite, on met les arancini dans une poêle d'huile bouillante et on les fait frire jusqu'à ce qu'ils prennent une couleur vieil or. On les laisse s'égoutter sur le papier. Et à la fin, Dieu merci, on les mange ! »