Je suis passé dans le salon d’hiver, ai fait un tour d’horizon, mon œil a été accroché par une surface jaune qui dépassait, à l’horizontale, du meuble des livres de l’Histoire anglaise. Je l’ai tiré à moi : Un rêve pour toutes les nuits. D’où cela sortait-il ? C’est un Actes Sud junior grand format. Il s’agit d’initiation au chinois par cette curieuse méthode (curieuse et intéressante) : insérer petit à petit, au fil du récit, des idéogrammes qui remplacent les mots en français (une réserve : la complexité de certains d’entre eux, « voler » ou « chanter », par exemple). La facture est magnifique, les illustrations pleine page somptueuses. J’étais bouche bée face à elles. L’autrice est Lisa Bresner, l’auteur des illustrations Frédérick Mansot. Quel beau livre. Je l’ai avalé d’un trait (mais avec de multiples pauses pour contempler le travail du dessinateur-illustrateur). Il faudrait pousser l’expérience plus loin (et à l’aide du japonais, tant qu’à faire) : en arriver, au terme du récit, à ce qu’il n’y ait plus que des idéogrammes (avec des hiragana s’il s’agit de japonais).
4 juin 2019