J’en ai eu trois ou quatre de la part d’Éléonore (je ne sais comment elle a pris mon livre sur la Bretagne ; en tout cas, j’ai pris soin de mettre un petit mot pour qu’il n’y ait pas de malentendu), dont Henri Bouchard, les dessins de la Piscine qui se trouve à ma gauche. Je l’ai entamé hier soir, assis sur le lit avant de me glisser sous les draps – Éléonore était en bas avec Laura et Samuel. Dessinateur, sculpteur, je n’en ai jamais entendu parler, encore qu’il me semble qu’une exposition lui avait été consacrée à la Piscine il y a quelques mois (mais ce livre a été publié lors d’une exposition en 2008 ; ou ai-je donc vu ce nom ?). C’est pour cette raison que je n’ai pas véritablement été étonné de ce cadeau (mais quand était-elle allée l’acheter ?). L’une de ses particularités, et c’est ce qui m’a intéressé dans cette publication autrement quelconque, est qu’il ait été « camoufleur » durant la Première guerre mondiale. Je ne sais plus si c’est lui qui en avait émis l’idée, mais une section spéciale avait été créée, dite de « camouflage », dont le but était de construire des postes d’observation factices au plus près de la ligne de front adverse : de faux arbres, de fausses bornes kilométriques, de faux éléments de paysage dans lesquels se glissaient des observateurs. Artistes et artisans ont été nécessaires, ça a été leur activité et leur mission durant cette guerre, il en a fait partie (cela tient une bonne moitié du livre, à croire qu’il n’y a eu que cela de véritablement intéressant dans sa vie d’artiste)… (J’ai beaucoup de mal à formuler, j’espère que c’est l’agneau…)
25 décembre 2019