Notes :

 

20 le temps ?!

« J’affirme quant à moi – sans fausse crainte ni amour effréné du paradoxe – que seuls les pays neufs ont un passé ; c’est-à-dire qu’ils ont de ce passé un souvenir autobiographique ; ou, si l’on veut, que leur histoire est une histoire à l’état naissant. Si le temps est événement, il nous faut admettre que plus la densité des faits est grande, plus il s’y écoule de temps, il ne s’en sera alors jamais autant écoulé que dans cette partie du monde qui n’a pratiquement pas de passé. » Ce qui me laisse songeur, c’est « souvenir autobiographique » (sans compter qu’il m’est difficile de ne pas appliquer dans cette formule ma propre conception du « souvenir », c’est-à-dire un événement présent et non passé, ni celle du « passé », c’est-à-dire ce dont l’on ne se souvient pas)... Malice : j’aime la malice parce qu’elle contient et appelle le mal, mais un mal bienveillant. (Si « BENICE » ou « BIENICE » existaient, il s’agirait d’un bien malveillant.)

 

2 juin 2019