Après le repas (avec un curieux Ciù ciù – rossi piceno – qui n’est pas un cépage comme je l’imaginais, mais un cru de la Marche), j’ai poursuivi Mr Gwyn, dans le jardin. Il faisait frais. J’étais exténué. Éléonore a regardé la télé (elle a remarqué qu’il y avait beaucoup de films ou de séries historiques) ; elle se plaint de ses oreilles, dit qu’elle entend mal, qu’elles sont bouchées ; j’ai dû, à plusieurs reprises, lui faire baisser le volume. À minuit, nous étions au lit, lisions. Une demi-heure plus tard, je la serrais contre moi en me demandant si j’avais envie d’elle ou non, si je devais pousser plus loin que les simples caresses de tendresse, d’affection. Durant la journée, j’ai noté, à plusieurs reprises, les traces de l’âge sur son visage, puis sur le mien à l’appartement. Il ne faut tout de même pas se leurrer, nous avons notre âge (oui, mais nous le portons si bien)