C’est alors que m’est venue l’idée de joindre à ces images la littérature qui leur était liée ; c’est ainsi que les livres de et sur Godard, de et sur Guitry se sont retrouvés en toute logique (comment n’y avais-je pas pensé plutôt, notamment pour Guitry ?) en compagnie de leurs images. C’est incroyable la place que j’ai gagné... Je n’avais rien encore pour Rohmer, ou, pour le moins, n’ai pas encore glissé celui que je viens de lire, mais j’ai pensé que j’avais également un Wenders. Je suis aussitôt allé le glisser. Qu’avais-je encore ? C’est à ce moment-là que j'ai noté le nombre considérable de Bergman que je possède, et m'est revenu à la mémoire un texte de son nom dont le seul souvenir qui me restait était qu’il m’était tombé des mains au bout de quelques pages. Du reste, je n’étais même pas sûr de l’avoir encore. J’y suis allé. Il y était. Je l’ai sorti, feuilleté, en me demandant s’il était vraiment nécessaire de l’adjoindre aux films qui l’auraient complètement écrasé ; Bergman est un cinéaste, pas un écrivain. J’en ai lu la première page, puis la deuxième ; je me suis assis et d’une traite en ai lu soixante... C’était il y a deux jours et je suis complètement saisi par ce texte…
On dirait un film de Bergman ; l’ambiance, le ton, les personnages, et cette curieuse construction qui tient tout à la fois du scénario, du livret de théâtre et du roman. C’est étonnant. La quatrième de couverture m’apprend que le film a bien existé, mais qu’il n’est pas de lui et a été réalisé à partir du présent texte. C’est d’August. Il va falloir que je l'achète... Je ne suis pas encore allé voir les commentaires liés à sa première « lecture » il y a dix ans (mais à cette époque-là, Olivette était encore bien ficelée dans mon corps).
13 juillet 2007