« En
regardant ce ciel artificiel déployé aux portes des grandes
solitudes, jéprouve mieux que jamais ce que si souvent
déjà lAmérique ma fait sentir : il ny a
pas de distance entre le règne humain et celui de la nature,
cest avec des mains animales que des colonies humaines ont
créé ces paysages de pierre et de lumière ; et
lhomme ne conquiert la terre que parce quil émane
delle. Peut-être est-ce parce quil leur manque la
médiation dune longue histoire que ces villes paraissent
si abruptement taillées dans lécorce terrestre ;
privées dun passé humain, elles plongent directement
leurs racines dans lépaisseur cent fois millénaires de la
planète. »