Deux relectures : En attendant Godot et Le Monde du sexe... Avant-hier, nous sommes passés chez Marek, première fois dans son petit appartement qui, avec les volets clos et la lumière tamisée, fait comme un cocon chaud où il déambule comme un farfadet. Il « travaille » à un concours organisé par la Médiathèque de Croûte. Il nous soumet des questions, dont le livre qui met en scène Vladimir et Estragon. Éléonore dit aussitôt : « En attendant Godot. » Une fois rentrée, elle vérifie dans son exemplaire ; ça me donne l'occasion de constater qu'il s'agit d'une édition beaucoup plus ancienne que celle que je possède. Un baiser et une étreinte ont suffi pour qu'elle accepte le troc. Je me retrouve donc avec ce nouvel exemplaire et puisque j'ai perdu tout souvenir de la première lecture, je m'y replonge aussitôt... (Éléonore dit que Godot a d'abord été écrit en anglais et que Godot c'est évidemment god, c'est-à-dire celui que l'on attend et qui ne vient jamais. J'affirme qu'il a d'abord été rédigé en français ; mais dans ce cas, quel sens le nom peut-il prendre pour un Français ?)...

18 novembre 1998