Je découvre sur un blog que Fondamenta figure, au même titre que la Bible, dans les chambres des hôtels « les plus importants » aux États-Unis. Je ne trouve pas cela spécialement réjouissant. En tout cas, je me demande ce que ça veut dire ; qu’est-ce qui fait que ce soit ce livre-là, en particulier ? Dans ce blog, il y a un échange entre l’auteur – du blog – et une « lectrice » (correspondante ?). Il dit qu’il n’a jamais lu la poésie de Brodsky, mais que Fondamenta est sans doute l’une des plus belles déclarations d’amour faites à Venise (l'auteur du blog est vénitien). Je me suis exclamé : « Qu’est-ce que j’attends pour publier la mienne ? Et qu’est-ce qu’il faut faire lire, sinon ce que l’on aime ? » Je pensais à l’entreprise quasi vaine de Mai qui prend mon temps, mes pensées et mon énergie, alors qu’il serait sans doute préférable que je m’attache à ce qui me tient véritablement à cœur, dont Venise (oui, mais Mai me tient à cœur, et Venise est dans Mai ; oui, mais si je laisse Venise dans Mai, elle ne sera jamais lu – ne pas oublier, Venise hors de Mai ; et tout de Venise ne figure pas dans Mai puisqu'il s'arrête en 2010... )
18 janvier 2013