Ce n’est pas banal, écrire sur les pages d’un livre, et alors que j’ai toujours répugné (et ne l’ai jamais fait) à prendre la moindre note en-dehors du marque-pages. Explication : je viens de m’asseoir à la terrasse du Café de la Mairie, après Flint, Doc Éthique, poste, boulangerie Grande Rue – au fait, mon petit pain ? J’avais prévu de m’arrêter (du côté de la plage, mais le temps ne s’y prête pas) et m’étais équipé en conséquence : tabac, Moleskine. Eh bien, je n’ai pas le Moleskine (je l’avais pourtant préparé). Alors, il fallait trouver un support quelconque, et, dans mon sac, il y a le livre que j’ai pris dans la boîte aux livres du bas de la rue après y en avoir déposé un, pour le lire, éventuellement, le mettre en vente (ou l’inverse). C’est La mort de Brune de Pierre Bergounioux… Je suis entouré de touristes, Allemands, Néerlandais Italiens (Kaputt m’est instantanément venu à l’esprit – non, il ne s’agissait pas de touristes, mais de deux hommes d’un certain âge, costume, cravate, très élégants et au phrasé lent et posé)… (Je ne pourrai plus vendre ce livre, suis obligé de le conserver – quoique, non, je pourrais le vendre tel quel, je l’ai déjà fait avec de l’écriture sur la page de garde)…