Le fait de lire un livre après avoir vu son adaptation au cinéma produit toujours un drôle d'effet. En général, ça gâche. Ici, pas du tout, d'autant que pas mal de détails diffèrent. En outre, l'écriture de Ballard, comme à son habitude, est froide, tandis que le film joue sur l'émotionnel (« mélodramatique, philosophie à la petite semaine », dit un imbécile dans Télérama, qui, du reste, attribue le tout à Spielberg, en omettant donc, par pure ignorance, le véritable auteur : c'est la rançon de l'adaptation ; cet article – qui plus est, mauvais et épouvantablement mal écrit, comme souvent chez les critiques de Télérama – m'a véritablement mis en rage)...

14 juillet 1990