Il y a une dizaine de minutes que je tente en
vain d'entamer un commentaire au sujet de ce livre, et principalement de son
sujet premier : Beefheart. Peut-être ne suis-je pas dans de bonnes dispositions ;
peut-être ne devrais-je en donner que de simples informations, c'est-à-dire : c'est un
livre de près de quatre cents pages, bien écrit, pertinent, vivant, fourmillant
de détails, d'anecdotes et de témoignages au sujet de l'un des êtres les plus
merveilleux, et sans doute de l'être le plus merveilleux que je connaisse. Dire
aussi qu'il est pauvrement illustré, mais que ça n'a pas beaucoup d'importance
eu égard à la qualité de l'ensemble. Mais ce n'est pas suffisant, car je me sens
un devoir d'en dire davantage, de dire surtout ce qu'est pour moi Beefheart,
dire la place qu'il a pris et – je m'en suis rendu compte au fil de la lecture –
qu'il prend encore aujourd'hui dans ma vie. Je ne me sens pas en forme pour
cela. Il faut attendre. Et surtout troquer le clavier contre le stylo à plume et
la page sans doute plus appropriés à un tel écrit...
7 août 2000