L’avion décolle dans une demi-heure. Dans le bus (les vitres étaient couvertes d’une sorte de matière opaque qui occultait tout de l’extérieur), j’ai poursuivi Baricco. À Treviso, j’ai pris un café (decaffeinato) au petit bar avec ma troisième cigarette. Puis j’ai appelé Éléonore et j’ai fumé un bout de la quatrième avant de gagner l'intérieur... J’ai repris Baricco dans l'avion à l’article La Bohème dont il raconte l’histoire ; divertente… Mon voisin de droite achète tout : à boire, à manger et même un ticket à gratter ; il a perdu, c’est bien fait… Ces imbéciles de stewards qui font les annonces promotionnelles m’empêchent de lire ; un autre imbécile, à ma gauche, fait semblant de « lire » sa tablette numérique. Dans mon champ de vision, il est le seul : à ma droite, la compagne de l’homme qui a perdu a un livre (en anglais) ; devant moi deux livres normaux dont un en français ; je ne distingue pas l’autre de ma place ; à la gauche du zombie numérique, un livre aussi. J’espère qu’il se sent con… L’appartement de Clémentine est trop petit pour qu’elle achète des livres et les conserve ; alors, elle va à la bibliothèque. Il ne lui viendrait pas à l’idée de s’acheter une tablette (liseuse ? c’est ça ? non, une liseuse est un vêtement qu’à une époque les femmes revêtaient pour se mettre à la lecture – il me semble – ; une liseuse est aussi une femme qui lit – à d’autres ; sinon, elle est une lectrice). Je vais lui en parler...

 

1er octobre 2012

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