J’ai lu « Prima Belladonna », avec, je dois dire, une sorte de jubilation qui m’a tout de même fait regretter d’avoir plus ou moins négligé Ballard depuis des années, de l’avoir, en quelque sorte, laissé tomber. Et je suis passablement étonné. Je me souvenais bien de ce texte, mais en avais oublié la qualité, ou peut-être cette qualité ne m’était-elle pas apparue de cette manière-là, ou avait-elle été, vraisemblablement, entachée par la traduction. Et à l’instant, je me tourne vers les étagères pour en tirer une vieille pochette qui, selon toute vraisemblance, doit contenir les esquisses de ce fameux projet. En effet, elles y sont. Je suis très étonné face à la masse de feuillets qui indique, avant approfondissement, que c’était beaucoup plus avancé que je ne le pensais. Il est difficile, alors que j’avais dans l’idée de m’attaquer aussitôt à cette intégrale, de négliger ces notes, ébauches, esquisses pour un plan qui, selon toute apparence, était déjà bien précis dans mon esprit ; et mieux, il me semble assez logique non seulement de les utiliser, mais de leur redonner vie en les faisant entrer ici

 

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