Notes :

 

18 « image produit »

« On ne sait jamais d’ailleurs ce qu’une image produit en vous. Elles entrent dans le cerveau, et puis après on ne sait pas comment c’est assimilé, digéré. Elles sont transformées, mais on ne sait pas comment. » Cela me trouble...

 

28 « pour moi-même »

« Je ne peins pas pour les autres, je fais de la peinture pour moi-même. » Oui, mais il les montre ; montrer c’est donner aux autres… Je ne sais trop pourquoi j’ai fait cette remarque : je dirais exactement la même chose de ce que j’écris ou compose…

 

47 dernier paragraphe

Il parle de Warhol : « Non, vous savez, même s’il a été le plus intelligent des artistes pop, l’intelligence n’a jamais fait l’art, n’a jamais fait la peinture… malheureusement. » Ce qui me frappe surtout, c’est « malheureusement ». Pourquoi « malheureusement » ? Ce serait dire que la bêtise règne dans l’art, que l’art, tel qu’il se présente, en serait une excroissance, une expression ? Et il ne dit pas « le plus intelligent des artistes », mais des « artistes pop » ; c’est étrange. Parmi chaque catégorie, chaque classification de l’art, il y aurait des artistes intelligents et d’autres pas. L’entretien se poursuit : « Qu’est-ce qui fait la peinture ? » « On ne sait pas. » « Mais si ça n’est pas seulement une question d’intelligence, ça vient d’où la peinture : du cœur ; de l’estomac ; des tripes ? » (Cette remarque est un peu bête, comme s’il confondait intelligence et pensée.) « On ne sait pas d’où ça vient. » On pourrait aussi en déduire qu’au bout du compte Warhol, tout en étant le plus intelligent des artistes pop, ne l’était pas trop en réalité