Cette note a été écrite au commencement. Je n'y change rien en ce sens que cette « monotonie » relevée au départ constitue le style même du livre et que son caractère abrupt, haché, cassé m'a extrêmement gêné et dérouté d'un bout à l'autre. En même temps, j'y vois un grand intérêt ; encore que je ne sache pas jusqu'où la traduction est fidèle, pas tant dans le style lui-même – la phrase courte et la rupture constante de la linéarité – que dans le contenu même de la phrase ; j'ai de multiples exemples. Ainsi, p. 313 : « Il se pinçait les os. » Est-ce une forme idiomatique, une expression que le traducteur traduit littéralement, ou est-ce véritablement un effet, une image de la part de l'auteur ? Dommage que je ne puisse pas vérifier. D'où l'excès de littéralité que j'y subodore, et donc : jusqu'où la traduction, par excès de fidélité cette fois, est-elle responsable de l'absurdité, du caractère de doux délire de ce texte en son entier, caractère qui en est sans aucun doute la qualité première ? (Et je pense à ce livre d'Augustin, lui-même de langue allemande, qui vacillait sans cesse entre l'absurde et la « raison », ou la « réalité », et qui m'avait également beaucoup dérouté...). Suite des notes...