À propos de Lichtenstein : une dizaine de
contributions. J’en ai lu deux ou trois, dont l’interview, en ai
survolés d’autres, en ai interrompus certaines, j’ai fait
l’impasse sur les dernières. Ce sont les premières que j’ai lues en
entier. Puis je me suis lassé. Les différents points de vue sont en définitive
un seul et même, et je me suis vite aperçu que toute analyse m’indifférait.
Que pouvais-je en tirer ? (Et que peut-on dire sur Lichtenstein :
tout est tellement limpide ?) Le seul point de vue qui m’intéresse,
c’est le sien, point de vue sur le monde que l’œuvre est
suffisante à exprimer. Nul besoin de discours, ce qu’il ne fait pas, du
reste… J’aime le graphique, la couleur. Et surtout l’humour.
Et l’esprit. J’aime tout particulièrement la série des Brushstrokes,
dont la version en sculpture de bronze peint. Et puis, étrangement (mais pas
tant que ça dans la mesure où je peux rapprocher cette attirance d’autres
pour la même raison chez d’autres peintres), The Cowboy (red),
œuvre de jeunesse aux liens flous avec ce qui va suivre…
(Ma parenthèse manque un peu de clarté ; je
voulais dire que chez de nombreux peintres, ce sont avant tout les œuvres
de jeunesse qui m’attirent ; sans que cela soit délibéré ; ce
n’est pas un choix ; c’est une chose que j’ai constatée
après coup. Cela se confirme une fois de plus, et l’étrangeté que
j’y voyais était aussi liée au fait que ce Cowboy était à mille
lieux du Lichtenstein connu.)
19 juin 2002