Ce que l’on peut exiger de l’artiste (ou de n’importe quel être au monde, après tout), c’est qu’il éveille quelque chose, ou qu’il réveille, fasse naître quelque chose. Appel a éveillé quelque chose en Lyotard qui l’a poussé à faire naître ce beau texte (qu’il avait été dans mon intention d’ignorer, de rejeter, au nom d’une forme survolée qui m’avait fait tiquer, et même grimacer – mais avec un petit remords, repentir tout de même, puisque c’est à cette page que j’ai retrouvé aujourd’hui le marque-pages – alors que j’étais persuadé d’avoir déjà décidé de le sauter).

 

3 avril 2003