Il fait froid, le ciel est couvert. Il y a une demi-heure j’ai reçu mes cadeaux de la part d’Éléonore, dont un livre, Le guide pratique de la barbe, de Jean Artignan. (Un autre l’accompagnait, et, le clou, une « guitare » faite à partir d’une boîte de cigares et d’objets de récupération, née des mains d’un artisan breton. À l’origine, il s’agissait d’instruments à cordes, guitare donc puisqu’il y a un manche, des cordes et une caisse de résonnance (ce n’est pas par voie de conséquence : un violon a aussi un manche, des cordes et une caisse de résonnance), confectionnés par les esclaves au XIXe siècle (à Cuba, j’imagine – y avait-il des esclaves à Cuba ?). Celle-ci a trois cordes et livré avec un bottleneck. Elle n’a pas de frets. Il est possible de la brancher à un ampli. Ce n’est pas simple vu l’absence de frets, et assez limité dans la mesure où le nombre réduit de cordes oblige à jouer en open tuning et de rester dans le domaine du blues premier… C’est un bel objet (muni d’un crochet pour le suspendre), en tout cas suffisamment curieux pour être beau…

 

25 décembre 2018