Une chose me frappe en feuilletant : la grande majorité des documents sont des dépôts uniques comportant souvent un petit nombre de pages… Pour en revenir à l’écho qui me concerne, je note un propos de l’auteur qui me fait sourire : « Il se définit ainsi : “ un dilettante en retrait, à distance au couvert d’un abri duquel j’observe et souris… Souris, ” l’allusion finale faisant référence à sa pratique informatique » etc. Je ne me souviens pas de ce passage, mais la référence n’est certainement pas à la « souris » que je n’utilise pas et qui est un instrument (outil, ustensile ?) que j’ai en exécration (laideur de l’objet, archaïsme du procédé). N’était-ce pas plutôt une référence à ma situation professionnelle, souris dans les caves qu’en l’occurrence j’ai dû préférer à « rat » ? Mais il faut aussi que j’exprime ma satisfaction, outre celle de découvrir un texte qui me cerne, me comprend bien, celle de lire cette conclusion, suite à une mention de l’attente de Breton : « Le temps semble ainsi suspendu. » Et c’est exactement ce que je cherche par le biais de Journals : « suspendre le temps » (et c’est peut-être et sans doute mieux que de l’arrêter, à bien y réfléchir). Ce texte m’a fait un bien fou…

 

9 juillet 2002