Il y a une heure, j’ai rouvert Anouilh à l’endroit où je m’étais arrêté, c’est-à-dire à La Grotte. J’en ai lu quelques pages en clignant des paupières. Fatigue. Je n’ai pas le moindre souvenir de cette pièce (l’ai-je ? l’ai-je lue ?), (oui) étrange si je considère sa singularité : le décor coupé transversalement en deux et l’auteur qui présente la pièce, intervient dans l’intrigue, la change, la modifie, s’adresse aux personnages, au public. J’espère que je vais réussir à en lire encore quelques pages au lit… Je lis Anouilh, je pense à Clara. C’est une « coïncidence », ou un concours de circonstances. Il y a quelque temps, j’avais mis de côté un bloc et deux agendas dont le contenu n’avait pas été saisi ; je m’étais promis de le faire, puis j’avais oublié. J’ai mis la main dessus avant de préparer le repas. En ouvrant le bloc, je me suis aperçu que son contenu avait été saisi (il s’agissait de notes pour Gloom), sauf une page : le découpage de Clara dans sa version théâtrale. Voilà pourquoi je pensais à elle en lisant Anouilh, tout en me demandant si je ne  pouvais pas écrire du théâtre…

 

5 juin 2013