Guillemette n’en finit pas d’accumuler les ennuis. Pour comble, Odin ; elle n’en peut plus, ne peut plus le supporter, ne sait plus quoi faire de lui ; pense, en désespoir de cause, aller à la police. « Pour leur dire quoi ? » « Je ne sais pas. Je suis à bout. Je ne sais plus quoi faire de lui. Je souhaiterais presque qu’il soit en prison ; comme ça, je saurais au moins où il serait et ce qu’il ferait. » Elle me raconte ce qui s’était passé juste avant qu’elle m’appelle. Elle m’avait appelé une heure auparavant à l’aide de son portable (elle ne dispose que de cet appareil) ; c’était occupé. Au moment de me rappeler, elle s’était aperçue que son appareil avait disparu. Elle avait tout retourné. En vain. Puis avait pensé qu’Odin devait l’avoir pris sans le lui dire ; il avait disparu. En rage, elle s’était résolue à descendre pour m’appeler d’une cabine. Odin se trouvait dans le hall d'entrée avec quelques types louches, genre dealers. Il avait le portable. Elle l’a giflé. Il l’a insultée, plusieurs fois de suite, en hurlant. « Espèce d’enculée ! » Il a vingt ans, c’est son fils unique. Il crie « espèce d’enculée » à sa propre mère...